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Eloge de la Ronce

La ronce en latin Rubus fructicosus L. appartient à la grande et souvent piquante famille des Rosacea. Dans le monde, le genre contient environ 2000 espèces. Elle pousse principalement dans les haies et les clairières sous un climat doux et humide. Son feuillage rappel celui du rosier et pour ajouter un peu de coquetterie la ronce a décidé de mettre au point de jolies fleurs dignes de nos chers fraisiers. Ses petits fruits drupés sont un régal et la confiture de mûre est des plus douce !

La ronce est une compétitrice hors pair en matière de développement grâce au marcottage. Ses tiges s'allongent pour plonger vers la terre et s'enraciner au premier automne, avant de mourrir, laissant comme héritage une nouvelle plante vivace, vigoureuse et bien enracinée. Comme c'est mignon !

Et pour se faire plus désirable, la ronce a même développé des vertus thérapeutiques et médicinales (principalement au niveau de son feuillage). Elle a des propriétés astringentes (elle ressère, assèche et cicatrise les tissus). Elle apporte du tanin (antiseptique, bactércide, antidiarréhique et vasoconstricteur) et de la vitamine C (défatiguant, détoxicant, revitalisant : elle boost le système immunitaire) à celui qui la consomme.

D'un point de vue écologique c'est une véritable mine d'or...

Elle offre le gîte aux lapins, aux lièvres, aux hérissons et de la nourriture pour les petits frugivores de nos campagnes. Elle est particulièrement appréciée des merles, des sylvidées et contribue à la survie des rouges gorges.

Ses fleurs sont sources de pollen et de nectar pour de nombreux insectes.

Et puis, les ronciers protègent le sol de l'érosion, maintiennent l'humidité et les berges.

Elle améliore considérablement le sol, pour cette raison, "la terre de roncier" (tiges de ronces sèches broyées et décomposées) est utilisée pour les cultures exigentes.

Mais pourtant, pourtant la ronce peut entrer en compétition sur les plantations et dans un jardin elle peut vite devenir envahissante.

Alors, alors ne lui laissez pas trop de lumière (attention au taille sévère des haies qui lui offre une magnifique place).

Si vous supprimez la partie aérienne de cette Rubus vous allez lever la dormance des bourgeons racinaires qui vont là encore s'en donner à coeur joie.

Le mieux serait peut être de favoriser ses ennemis naturels tels que les mammifères : mouton, chèvre, chevreuil, cerf, et de manière générale les grands herbivores forestiers.

Vous pouvez aussi prendre votre courage à deux mains et votre bèche pour déraciner cette belle piquant.

Personnellement, j'ai décidé d'offrir un petit terrain de jeu aux ronces. J'ai (ou elle a) délimité un espace Roncier dans mon jardin et au delà de cet espace : j'agis.

Un ami m'a rapporté que si l'on taillait la ronce à la Sainte Catherine, elle ne revenait plus. Mythe ou réalité ?

Enfin, "la ronce est le berceau du chêne, disent les forestiers lorrains, elle est la mère du hêtre précisent les normands".

NB : Avant de faire cet article je détestai la ronce ah ah ah !

Source : L Wehrlen centre nacional de recherches forestières.

Revue du conservatoire botanique national de Brest.

Image : google.

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